Quatrième de couverture
Pour réaliser son travail, l’auteur a épluché consciencieusement l’extraordinaire moisson de documents qu’il a récemment exhumés des Archives Départementales de l’Aude : les carnets de correspondances et les relevés comptables de l’abbé Saunière, couvrant les années 1896 à 1915. On doit, en premier lieu le remercier d’avoir, contrairement à quelques autres qui se sont appropriés bien des documents écrits par l’abbé Saunière et qui se refusent toujours à les faire connaître, d’avoir permis à tous d’y accéder en les publiant en intégralité sur son site internet.
A partir de cette masse d’informations que constituent ces carnets, ainsi qu’à travers les notes quotidiennes de l’abbé et ses comptes financiers, dont on ne saurait mettre en doute la sincérité, il reconstitue la façon dont le prêtre a financé ses travaux en grande partie, confirmant ainsi ce que nous savions déjà, mais que la plupart des auteurs veulent délibérément ignorer : l’abbé Saunière s’est bien livré à un enrichissant trafic de messes ! Une vérité jusqu’ici laissée pour compte car elle est peu compatible avec les délires romanesques colportés autour du curé de Rennes-le-Château.
Dès lors, lorsqu’il écrit que l’annonce de l’exhumation des carnets de l’abbé fut l’occasion d’accusations anxieuses, en substance : vous allez casser le rêve ou que d’autres espérant avec constance que leurs constructions imaginaires pourraient échapper à une confrontation avec la réalité, l’auteur montre qu’il est bien conscient qu’il va à l’encontre de l’opinion de tous ceux qui préfèrent donner foi aux élucubrations propagées à travers l’abondante littérature à sensation qui a fleuri autour d’un prétendu Grand Mystère !
Antoine Captier |